La musique classique : une magnifique et puissante alliée de l’image au cinéma
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Les musiques de film sont à la mode. Tellement en vogue que nombre d’orchestres, le plus souvent amateurs, ancrent depuis quelques années une bonne partie de leur programmation annuelle dans le monde du cinéma, et cela qu’il s’agisse d’oeuvres composées originellement et exclusivement pour le cinéma ou bien de classiques sacralisés bien plus « classiques » encore par leur passage dans les salles obscures.
Magnifique et puissante alliée de l’image, la musique classique est cependant trop peu souvent explicitée aux publics. Elle leur est servie comme on sert les traditionnelles confiseries de fin d’année alors que les choix faits par les réalisateurs sont pourtant profonds et mériteraient bien quelques commentaires.
Brahms, Danse hongroise n°5 : La petite musique du Dictateur
Petit exercice donc avec la danse hongroise n°5 de Brahms.
On connait l’intérêt immense et précoce de ce compositeur pour la musique tzigane. Sa fascination était telle qu’il avait coutume de dire que ses danses hongroises n’étaient qu’une adaptation de la musique traditionnelle tzigane. Voilà pourquoi ces danses ne comportent pas de numéro d’opus, car le compositeur les considérait comme de simples adaptations et non pas comme des oeuvres originales.
![Balkans_55_Tziganes___[mission_[...]Cavelier_de_btv1b53101568s_1](https://i0.wp.com/gang-flow.com/wp-content/uploads/2018/12/Balkans_55_Tziganes___mission_...Cavelier_de_btv1b53101568s_1.jpeg?resize=300%2C227&ssl=1)
De tout cela, retenons deux éléments : Brahms, compositeur austro-hongrois. Danses hongroises, adaptations de la musique traditionnelle tzigane. Il n’en fallait pas davantage pour soutenir Charlie Chaplin dans son entreprise satirique de 1940 : Le Dictateur. Le message était simple … Attention aux empires fous de puissance et enclins à l’hégémonie. Attention à Hitler et sa bande d’incultes qui veulent faire mourir sur l’autel de la propreté génétique des cultures riches de leurs différences. Voilà pour le fond.
Que dire de la forme ? Somptueux. Voilà que cette musique de cordes frottées dans un tempo rubato s’associe parfaitement aux mouvements de la main du barbier.
A vous maintenant le plaisir d’écouter un extrait de cette cinquième danse hongroise de Brahms, magnifiquement et visuellement orchestrée par Charlie Chaplin.