
Le 2 mai 2019 sera commémoré le 500ème anniversaire de la mort de Léonard de Vinci.
Doulce Mémoire et son fondateur Denis Raisin Dadre rendent hommage à cet immense génie de l’humanité.
Ils lui consacrent chez Outhere Music leur disque « La musique secrète » disponible à partir du 10 mai 2019.
Un disque magnifique accompagné d’un livret richement documenté.
Léonard de Vinci : scientifique, inventeur, peintre et…. musicien

Nous connaissons tous Léonard de Vinci et ses inventions, ses recherches scientifiques, ses peintures. L’oeuvre choisie pour illustrer la couverture du livret est bien sûr La vierge à l’enfant avec Saint Anne. Un tableau que Léonard n’a cessé de travailler, tout au long de sa vie. « On peut le considérer comme un véritable aboutissement des multiples et diverses recherches de l’artiste sur la nature et l’art. » Un choix qui est aussi un indice précieux de ce que représente « La musique secrète ».
On connait moins les talents de musicien de Léonard. Lui le passionné de lira da braccio, cet instrument joué par les humanistes et les poètes du quinzième siècle. Instrument au son très particulier du fait de l’absence de basses. Un instrument très souvent représenté dans la peinture de la Renaissance et pourtant méconnu en raison notamment de l’absence de traité.
Giorgio Vasari auteur en 1550 du célèbre Vies des artistes, décrit Léonard de Vinci. « Léonard fut amené à Milan, précédé de son immense réputation, et présenté, pour jouer du luth, au duc qui appréciait beaucoup cet instrument. Il en apporta un qu’il avait façonné lui-même presque entièrement en argent et ayant la forme d’un crâne de cheval, forme bizarre et nouvelle qui donnait un son plus vibrant et plus harmonieux. Aussi l’emporta-t-il sur tous les musiciens qui étaient accourus ; il se montra, en outre, le meilleur improvisateur de son temps. » (Giorgio Vasari, Vies des artistes, Grasset, 2007).
Léonard de Vinci était donc musicien averti et passionné. Sa pratique intensive de cet art a sans nul doute influencé de manière très profonde sa manière de peindre. Mais revenons à la musique…
Denis Raisin Dadre : un remarquable travail autour de la musique secrète des peintures de Léonard de Vinci
Denis Raisin Dadre est fondateur et directeur de l’ensemble Doulce Mémoire. Il se consacre, depuis une trentaine d’années, à la musique de la Renaissance. Grand amateur d’art également, il rend ici hommage à Léonard de Vinci grâce à un enregistrement doublé d’un livret d’art.
Beau, scientifique et pédagogique.

Il propose ici le résultat d’un travail long et minutieux. « Plutôt que de seulement jouer de la musique du temps de Léonard, je suis parti des tableaux eux-mêmes. J’ai travaillé sur ce que pouvait être la musique du temps de Léonard, je suis parti des tableaux eux-mêmes. J’ai travaillé sue ce que pouvait être la musique secrète des peintures, quelles musiques pouvaient suggérer ces tableaux… ».
Les tableaux sélectionnés sont, pour la plupart, exposés au Louvre. Le baptême du Christ, L’annonciation, La vierge aux rochers, Portrait d’Isabelle d’Este, La belle ferronnière, Sainte Anne, Le Saint Jean-Baptiste, La Joconde…
Les musiques choisies ? Elles correspondent parfaitement aux dates et aux lieux de création des tableaux. Au surplus, Denis Raisin Dadre a observé avec rigueur les règles de la recherche scientifique. Ainsi, il ne s’agit ni de la musique jouée par Léonard, ni de choix approximatifs, voire anachroniques.
La musique italienne a, en effet, subi une sorte de désert musical à l’époque même de la période créatrice de Léonard. « Personne ne peut citer un compositeur italien important contemporain de Vinci. » De fait, l’époque est dominée par la musique franco-flamande et des compositeurs venus du Nord de l’Europe. Alexander Agricola, Hayne Van Ghizeghem, Jacques Barbireau, Joasquin Desprez, Firminus Caron, Johannes Ockeghem….
Denis Raisin Dadre a ainsi mené un rigoureux travail de recherche musicologique et artistique. Il restitue ainsi précisément quel pouvait être l’environnement sonore de chaque tableau présenté. Nous n’avons pas encore évoqué la qualité des interprétations et de l’enregistrement…
Un enregistrement indispensable

Nous avons évoqué la qualité des recherches et des textes de Denis Raisin Dadre. La musique est tout aussi belle.
L’enregistrement a été réalisé à l’abbaye de Noirlac. Un moment important pour les musiciens de Doulce Mémoire. « Nous avions sous les yeux la reproduction du tableau pour lequel nous jouions, comme source d’inspiration permanente. »
Celui qui écoute ce disque, qu’il feuillète le livret ou non, est convié dans un monde sonore envoutant et inspirant. Un ailleurs musical magnifiquement incarné par les artistes autour de Denis Raisin Dadre.