Musique en dialogue aux Carmélites est un festival de musique de chambre toulousain au charme très particulier. Abrité dans une chapelle baroque du centre ville, il promet des moments délicieux à celui qui choisit de s’y égarer le temps d’un récital. Entre musique de chambre et littérature.
La Chapelle des Carmélites, petite chapelle Sixtine de Toulouse
Derrière une porte austère, la Chapelle des Carmélites en plein-centre ville de Toulouse.
Une chapelle dont la construction débute en 1622 et qui arbore fièrement de magnifiques décors et plafonds peints à la fin du dix-septième siècle par Jean-Pierre Rivals. Le peintre, reconnu et apprécié en son siècle, s’est inspiré de la Chapelle Sixtine…
Notre festival est petit, mignon et charmant.
Catherine Kauffmann-Saint-Martin
Musique en dialogue aux Carmélites : un festival simple et intimiste
Dans une chapelle intime et baroque, le festival Musique en dialogue aux Carmélites propose à son public des concerts de musique de chambre toujours mise en relation avec des textes littéraires. Catherine Kauffmann-Saint-Martin est directrice artistique du festival et présidente de l’association qui porte avec passion depuis de nombreuses années cet évènement toulousain. « Notre festival est petit, mignon et charmant. Simple aussi. Nous organisons toujours une dégustation à la fin des représentations dans le magnifique jardin derrière la chapelle. »
La musique et la littérature en dialogue
Les programmes du festival Musique en dialogue aux Carmélites sont recherchés et finement travaillés. Ils ont également la particularité de toujours marier musique et littérature selon une thématique. Notes et mots d’une terre à l’autre est la thématique de cette édition 2019 dont les deux derniers concerts se tiendront les dimanche 25 août et 1er septembre.
25 août 2019 : Terre, Nature et Liberté au programme d’un talentueux duo violon-violoncelle
Elsa Grether (violon), Aurélien Pascal (violoncelle) et William Mesguish (acteur récitant) seront les artistes de ce dimanche 25 août 2019. Entre eux, beaucoup de respect et d’admiration réciproque. La violoniste Elsa Grether évoque la formation violon-violoncelle : « Je l’adore. Je trouve qu’il y a là une possibilité infinie de faire des couleurs. Il s’agit là d’une formation très raffinée et subtile car les deux instruments se marient très bien. »
Il y a dans ce programme une belle résonance. On part de la nature pour explorer l’immuabilité des choses et évoquer l’humanité.
Elsa Grether, violoniste
La violoniste Elsa Grether parle du programme du concert à venir avec envie. « Le programme est construit autour de deux pièces majeures, de deux chefs d’oeuvre du répertoire pour violon-violoncelle : La sonate pour violon et violoncelle de Ravel et le duo pour violon et violoncelle opus 7 de Zoltan Kodaly. Autour de ces deux pièces, nous avons ensuite ajouté une très belle de Philippe Hersant, écrite d’après une mélodie séfarade, très intense et émouvante. Puis deux duos du compositeur russe Reinhold Glière, très romantiques. «
Un programme musical qui est servi par des textes littéraires choisis par la violoniste. Du côté des mots donc : Louis Aragon, Alphonse de Lamartine, Khalil Gibran, André Ady. » Le hongrois André Ady, par exemple, évoque l’âme hongroise si sauvage qu’il compare à une pouliche folle. Nous avons aussi choisi des extraits de Khalil Gibran qui parlent de la nature « Vous êtes le flocon de neige qui court vers la mer » ou encore de Bjornstjerne Bjornson : « Honore le court printemps de la vie ».
Le programme de ce concert a été finement élaboré. Il propose des oeuvres musicales et littéraires profondes et porteuses de sens.