L’impératrice Joséphine avait pour instrument favori la harpe, tout comme la Reine Marie-Antoinette. Dans son salon de musique, une fois par semaine, on venait se montrer. On venait aussi écouter les oeuvres de Nicolas-Charles Bochsa, harpiste de la Chapelle impériale et compositeur ayant participé à l’élaboration de la technique moderne de la harpe. Personnage haut en couleurs également, démasqué en Angleterre pour bigamie. Passons… car on écoute aussi chez Joséphine un certain Martin-Pierre d’Alvimare, maître de harpe de l’Impératrice et de sa fille Hortense. Sans oublier Naderman, Tulou, Boieldieu, Mozart et Glück.
C’est à cette rencontre musicale tout à fait inédite que nous avons été conviés le 4 novembre 2019 dans le cadre de la Saison Musicale des Invalides à Paris. Anais Gaudemard (harpe) et Philippe Bernold (flûte) ont ravi le public de leur jeu délicat dans un programme aussi raffiné qu’intéressant à découvrir.
Deux grands interprètes pour un concert aussi brillant qu’intimiste

Tout y était. Rythme, nuance, virtuosité, musicalité. Le public a pu entendre des oeuvres représentatives d’une époque mais aussi goûter à la perfection du jeu d’Anais Gaudemard et de Philippe Bernold.
Dans le Grand Salon de l’Hôtel National des Invalides, régnait une atmosphère rare d’écoute attentive mêlée à une élégante décontraction du public, tout à fait charmé par ce duo enchanteur. Il est des concerts touchés par la grâce des moments rares et précieux. Celui-ci en faisait partie.


Au programme de ce concert

Mozart, Variations sur l’air Au bord d’une fontaine (Hélas, j’ai perdu mon amant). Bochsa, Variations sur Voi che sapete (Les Noces de Figaro) de Mozart Chopin, Variations sur un air de Rossini. D’Alvimare, Andante, extr. de la Grande Sonate. Naderman et Tulou, Nocturne. Boieldieu, Six Romances, extr. no 3, 4 et 5. Glück, Orphée et Eurydice, Scène des Champs-Élysées. Et, en écho à ce programme : Cras, Suite en duo.
Découvrir la Saison Musicale des Invalides
Lisez notre article sur cet autre concert de la Saison 2019 donné par Jean-Marc Luisada
Les photographies de cette publication ont été prises par Anne-Sandrine Di Girolamo pour Gang Flow.
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