De la musique et des hommes, avec Liya Petrova

En musique toujours. La jeune et talentueuse violoniste d’origine bulgare, Liya Petrova le dit. La musique, c’est chaque jour. Mais quand vient l’absence, celle du public, l’artiste se met à rêver et imaginer d’autres scènes. Le 21 avril 2020, Liya Petrova a donc lancé un appel sur ses réseaux sociaux : Mon mur est la scène de tout le monde, écrit-elle. En invitant des musiciens amateurs à partager, le temps d’un morceau de musique, la scène de son « mur », l’artiste resserre le lien et poursuit la quête initiée dans son dernier disque paru chez Mirare : Beethoven Britten Barber.

Le jour où on pourra de nouveau jouer dans des salles remplies de public, je pense que nous apprécierons ce moment de manière différente.
Liya Petrova

De la musique et des hommes, entretien avec Liya Petrova

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L’instant de métamorphose

« J’ai choisi de graver ces pièces parce qu’elles ont toutes été écrites à un tournant dans la vie de ces compositeurs. » Me trouvant moi-même à un moment clé de ma vie musicale et personnelle, ces pièces résonnent donc fortement en moi. »

Il est des moments de la vie qui ne ressemblent à aucun autre. D’une seconde à l’autre, un jour, tout se métamorphose. Ce disque, mûri par une artiste virtuose et sensible, est une photographie de cette seconde où la vie emporte le passé et ouvre le futur, si on le veut bien.

Ce disque n’est nullement un effet de style. Il est cohérent avec la personnalité attachante et profonde de l’artiste. En cherchant à capter l’instant de métamorphose de Beethoven, de Barber et de Britten, Liya Petrova accomplit bien joliment la mission de l’artiste. Poser une question, proposer quelques réponses. Toucher le coeur des hommes, surtout, et par la même occasion, grandir elle-même.