Liya Petrova : quel caractère ce violon !

Liya Petrova

Liya Petrova présente au public un disque absolument splendide. Enregistré au label Mirare, ce disque associe le Concerto pour violon en ré majeur Op.61 de Beethoven et le Concerto pour violon en ré majeur K271a/K271i de Mozart. Entourée de l’Orchestre Sinfonia Varsonia dirigé par Jean-Jacques Kantorow, la jeune artiste irradie de son talent.

Liya Petrova : « J’ai voulu placer cet enregistrement sous le signe de la lumière »

Lumière. Voilà le premier terme choisi par la musicienne dans son livret pour évoquer ce disque. En choisissant deux oeuvres aussi complémentaires dans leur énergie et leur vision positive de la vie que ces deux concertos pour violon, Liya Petrova marque les choses. Elle choisit la lumière et l’optimisme. Ou plutôt, elle continue de choisir. Il se dégage, en effet, de toutes les apparitions de cette artiste, au disque ou à la scène, quelque de marquant. Liya Petrova, c’est une volonté farouche, du caractère et de la douceur mêlées. Ajoutez la perfection de son jeu, l’incroyable velouté du son de son violon et l’apparente facilité avec laquelle elle arpente les partitions. Liya Petrova, c’est une main de lumière dans un gant de velours. Le caractère et la présence en plus.

Mais la jeune violoniste n’est pas le seul et unique talent de cet enregistrement. L’Orchestre Sinfonia Varsovia, dirigé par le chef d’orchestre Jean-Jacques Kantorow, la soutiennent avec une impressionnante maîtrise et délicatesse de jeu. Ensemble, ils réussissent le très difficile exercice de faire oublier bien des enregistrements du passé, dont ceux du fameux concerto pour violon en ré majeur de Beethoven. Ils parviennent aussi à susciter un regain d’intérêt au Concerto pour violon en ré majeur de Mozart, dont l’authenticité contestée a conduit à une mise à l’écart de la partition dans les programmes de concerts. Mieux encore, les cadences, absentes de la partition de Mozart, ont été écrites pour les besoins de cet enregistrement par le pianiste et compositeur Jean-Frédéric Neuburger. Splendides cadences qui relient avec art une partition injustement boudée avec les artistes de notre temps.

Au programme du disque (sortie le 26 février 2021)

Liya Petrova et Jean-Jacques Kantorow
Jean-Jacques Kantorow et Liya Petrova(c)Philippe Bernhard
  • Concerto pour violon en Ré Majeur, Op.61, Beethoven
  • Concerto pour violon en Ré Majeur, K271a/K271i, Mozart

Liya Petrova joue le Hélios, magnifique instrument fabriqué à Crémone en 1735 par l’héritier de Stradivari, Carlo Bergonzi.

L’instrument est prêté par Xavier et Joséphine Moreno.

Extrait

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