
Fanny Clamagirand publie chez Naxos le troisième volume d’une série consacrée aux oeuvres pour violon et piano de Camille Saint-Saëns. Invitée par Florence Petros à l’occasion de la sortie de ce disque, l’artiste livre son carnet de voyage, filmé devant la peinture de Yin Xin.
Carnet de voyage par Florence Petros avec Fanny Clamagirand, violoniste et soliste international
L’actualité de Fanny Clamagirand
« La quête permanente du geste et de la phrase, c’est ce que je définirais comme l’essence du musicien, de l’artiste interprète. Et je crois que cette recherche, cette démarche trouve son apogée dans la réalisation du disque, l’aboutissement de l’enregistrement, où l’on touche du doigt une certaine perfection musicale et artistique, où l’on s’approche de l’interprétation idéale d’une oeuvre. » Fanny Clamagirand, Septembre 2021.

Fanny Clamagirand réunit ici certaines des oeuvres pour violon et piano de Saint-Saëns, avec la complicité de la pianiste Vanya Cohen. On note ainsi un splendide Air de Dalila, composé en 1918 à l’usage exclusif de la Reine Elisabeth de Belgique et enregistré en première mondiale. Et tout au long de ce disque, le caractère d’un violon profond.
Saint-Saëns, pianiste et organiste virtuose, a beaucoup écrit pour le violon. Trois concertos, huit pièces concertantes avec orchestre et une vingtaines de pièces de musique de chambre. Mais Saint-Saëns s’est aussi illustré dans l’art de l’arrangement et de la transcription, lui qui considérait l’exercice comme une version distincte du modèle.
« Je suis ennemi de la traduction littérale, en musique comme en littérature ; du moment qu’un morceau passe d’exécution à un autre, il doit s’accommoder aux nouvelles conditions : c’est ce que les arrangeurs ne comprennent presque jamais. Il faut distinguer ce qui tient au fond même du morceau et ne doit à aucun prix être modifié et ce qui tient au langage employé pour traduire la pensée et qu’il faut absolument modifier quand on change de langage, sous peine de gaucherie, sous peine d’être infidèle pour avoir voulu montrer trop de fidélité. Il ne faut jamais traduire « How do you do ? par « Comment faites-vous faire ? « (Camille Saint-Saëns, à son ami et éditeur Jacques Durand, cité par Fabien Guilloux, in livret du disque).
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