
La symphonie oubliée, un récit par Debora Waldman et Pauline Sommelet. Publié chez Robert Laffont.
Ce récit ne laissera indifférent aucun lecteur tant la matière, le style et la manière d’aborder le sujet sont accordés avec finesse et rigueur. La symphonie oubliée est un concentré d’amour pour la musique, exprimé autour d’une oeuvre oubliée, une symphonie composée par une femme oubliée, Charlotte Sohy. Tout comme d’autres, dont Marie Jaëll ou Mel Bonis.
Les auteurs de ce récit prenant, Debora Waldman et Pauline Sommelet sont deux artistes, chacune à leur manière. A Debora, la musique. Elle dirige aujourd’hui l’orchestre national d’Avignon Provence. A Pauline Sommelet, l’écriture. Elle est chef de service Personnalités à Point de vue, collaboratrice de Classica et de « La Tribune des critiques de disques » sur France Musique.
La symphonie oubliée : entretien avec Debora Waldman et Pauline Sommelet
» J’ai mis sa photo dans un coin du miroir. C’est un peu incongru, dans cette loge moderne, sous la lumière âpre d’un néon d’hôpital, cette silhouette élégante surgie d’un autre siècle, une jeune femme pensive accoudée sur le plateau de marbre d’une commode. Pour une fois, elle que j’imagine si déterminée semble hésiter, se demander si les notes qui se bousculent dans sa tête pourront un jour prendre place sur les portées rectilignes, alinement implacable sur des manuscrits encore vierges. Elle ne sait pas qu’il faudra un siècle et un peu plus encore, pour que son oeuvre la plus ambitieuse – la plus intime aussi – prenne vie dans l’obscurité d’un théâtre de province. » (La symphonie oubliée, par Debora Waldman et Pauline Sommelet, Robert Laffont, p11 et 12. )

Debora Waldman (à gauche) et Pauline Sommelet (à droite) photographiées à la Schola Cantorum. (c) Christel JEANNE.