César Franck, né à Liège en 1822, a révolutionné la musique française du XIXème siècle. Celui qu’on a surnommé « le Messie de l’art » est fêté par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège avec une série de concerts, plusieurs coffrets discographiques et des parutions inédites.
Nous avons rencontré Daniel Weissmann, directeur de l’OPRL et musicien passionné. Fin connaisseur de la musique de César Franck, liégeois de coeur, notre invité fait rayonner l’orchestre aux affinités si précieuses avec la musique du « Père Franck ».
Bicentenaire César Franck : Entretien avec Daniel Weissmann, directeur de l’Orchestre Royal Philharmonique de Liège
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L’apport de César Franck à la musique française
Le liégeois a révolutionné la musique française. Il est notamment l’inventeur du poème symphonique, nouveau genre musical. Le poème symphonique est une composition de forme libre inspirée par un personnage, une légende, une oeuvre littéraire. Voilà « une musique illustration qui préfigure les musiques de film. Son oeuvre « Ce qu’on entend sur la montagne, sur un poème de Victor Hugo, est posée en 1846, quelques mois avant le premier poème symphonique de Liszt (généralement considéré comme l’inventeur du genre) qui s’intitule également Ce qu’on entend sur la montagne. »
Le compositeur et organiste impose une musique très mélodique, « soumise à des changements d’harmonie très fréquents. Il est aussi le maître de la forme cyclique, c’est-à-dire l’art de faire apparaître une mélodie dans différents mouvements d’une oeuvre. Une modernité qui le rapproche de maîtres comme Liszt et Wagner et fera école auprès de toute une génération de compositeurs à sa suite. »
L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Créé en 1960, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège donne aujourd’hui plus de 80 concerts par an. Depuis 2000, il gère également la Salle Philharmonique de Liège, inaugurée en 1887 avec le concours du violoniste liégeois Eugène Ysaÿe. Cette salle a été conçue comme une salle « à l’italienne », richement décorée de dorures et de velours rouge. Complètement restaurée entre 1998 et 2000, la salle comporte un orgue de Pierre Schyven datant de 1888 et restauré entre 2002 et 2005.
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