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Alexis Kossenko remet au goût du jour le compositeur injustement oublié Eugène Walckiers

Alexis Kossenko

L’heure est souvent aux compositrices oubliées, avec toutes les interrogations que suscite un mouvement suscité par une idéologie systématisante, et donc naturellement injuste ou approximative. Dans ce contexte d’engouement, nous avons découvert le travail d’Alexis Kossenko qui offre au disque les oeuvres d’un compositeur oublié, et ce, très injustement, Eugène Walckiers.

Eugène Walckiers, L’iconoclaste – Label ApartéCoffret de 4 disques

Un portrait discographique d’Eugène Walkiers par Alexis Kossenko et 12 musiciens exceptionnels

A regarder le portrait d’Eugène Walkiers, on ne peut être qu’interpellé et amusé. Tout dit de lui l’originalité et la liberté d’un personnage de la musique. Né à Avesnes-Sur-Helpe (Nord) en 1793, ce flûtiste et compositeur meurt à Paris. Elève de Jean-Louis Tulou, il reste « avant tout un représentant de la flûte ordinaire, et c’est bien celle-ci à laquelle il dédia sa méthode Op.30 (publiée en 1829) », écrit Alexis Kossenko. Une grande partie de son oeuvre est dédiée à cet instrument, ce qui ne le retient pas de reconnaître les évolutions de l’instrument et d’être au plus près des évolutions de la nouvelle flûte. Son oeuvre est riche et nombreuse. Elle méritait le travail minutieux du flûtiste et chef d’orchestre Alexis Kossenko.

Ma rencontre avec Eugène Walckiers (1793-1866) fut de celles qui rendent enthousiaste, voire euphorique. Il faut dire que le personnage est sympathique, pince-sans-rire au premier abord, avec ses airs de savant fou au regard pétillant…

Alexis Kossenko

Accompagné par douze grands musiciens, Alexis Kossenko propose au public de découvrir cette oeuvre méconnue. Coffret de 4 CDs de pièces presque toutes enregistrées en première mondiale, Walkiers l’iconoclaste est un magnifique témoignage en faveur d’une oeuvre importante dans l’histoire de la flûte. Quatre disque donc et un travail minutieux d’historien musicien. « Pour refléter cette riche et rapide évolution, tant dans la signature sonore que dans l’approche technique, j’ai choisi de jouer un certain nombre de flûtes historiques. Pour une grande partie des oeuvres, j’ai choisi un instrument de Jacques Eléonore Bellissent, fabriqué en grenadille et pourvu de six clés. Cette flûte construite vers 1830 est d’une qualité tout à fait extraordinaire, sonore et timbrée (malgré sa toute petite embouchure ovale), élégante, fluide, capable d’atteindre sans aucune difficulté le contre-ut. (…) ». D’autres instruments exceptionnels ont été enregistrés, notamment les flûtes de Tulou et Gautrot, prêtées par Marion Ralincourt. Le tout servi par un ensemble de musiciens de très haut niveau.

Ce disque est important à bien des égards. Portrait musical d’un véritable personnage, il est aussi le témoignage de l’évolution d’un instrument.

Extrait

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